| Le 2ème Régiment de Hussards est un régiment qui a déjà plus de 270 ans. Il a été formé en janvier 1735 par le comte Esterhazy avec des volontaires Hongrois, et n’a cessé de se couvrir de gloire pendant les campagnes de la monarchie. C’est en particulier durant la guerre de Sept Ans, sous les ordres de son colonel, le marquis de Chamborant, qu’il devient si célèbre que, dans toute l’armée, on appelle les cavaliers du régiment : « Les Chamborants », du nom de leur chef qui conservera son commandement trente années durant.
Les Houzards vont également briller au début de la Révolution, en permettant de sauvegarder la jeune République contre les monarchies qui l’entouraient, à Valmy, Jemmapes, Courtrai et Wattignies et participe à la prise de la flotte hollandaise immobilisée dans les eaux glacées du Texel.
Les Chamborants participent également aux campagnes napoléoniennes, où ils se distinguent pendant les plus grandes batailles, Austerlitz et Friedland. En 1844, les cavaliers du 2ème régiment de Hussards vont se battre sous les ordres du général Bugeaud sur les terres d’Afrique pour combattre Abd-El-Kader. Ils vont ajouter sur ces terres de nouvelles pages de gloire à leur histoire déjà centenaire, et vont mériter le surnom de « Lions du désert », justifié par leur participation à la bataille d’Isly, entre autres, et le 2ème escadron sera anéanti, se sacrifiant avec les Chasseurs d’Orléans à Sidi Brahim.
Sous Napoléon III, le Régiment va charger victorieusement les Hussards autrichiens de l’archiduc Charles à la bataille de Solférino, et pendant la guerre de 1870, se distinguer aux batailles de Rezonville, Gravelotte et Metz.
Pendant la Première Guerre mondiale, le Régiment combat en Belgique, en Champagne, et barre la route aux Allemands à Amiens, au Bois de l’arrière Cour. Au début de la Seconde Guerre mondiale, le régiment est scindé en six groupes de reconnaissance de division d’infanterie (GRDI) puis lors de l’invasion de la zone dite «libre» en novembre 1942, suite à l’appel du colonel Desazars de Montgaillard, une partie va former en Afrique le 5ème régiment de Chasseurs d’Afrique, et l’autre va prendre le maquis dans les Pyrénées.
Le régiment fut reconstitué à Orléans le 1er avril 1946, remplaçant le 4ème Hussards. Le 1er décembre 1953, il est affecté à la 8ème Division d’Infanterie et comporte deux groupes d’escadrons, l’un équipé de chars américains Pershing et l’autre de chars AMX13. Les cadres du 2ème Hussards participent à la guerre d’Indochine, détachés dans d’autres formations. De même, dès 1955, le régiment envoie des renforts en Afrique du Nord au sein des 3ème Hussards, 2ème et 3ème RIC (Régiment d’Infanterie Coloniale) ainsi qu’au 25ème Dragons.
Le 2ème Régiment de Hussards ne retrouve véritablement son rôle de régiment que le 1er septembre 1962, date à laquelle il est renforcé du 12ème Régiment de Dragons, le glorieux Artois Dragons. Il est alors un régiment de cavalerie légère blindée des forces du territoire composé de quatre escadrons sur AML. De la fin de la guerre d’Algérie à 1979, le 2ème Hussards est stationné à Orléans au quartier Sonis. Il est alors équipé d’EBR. Le 1er juillet 1979, le Régiment s’installe à Sourdun, au quartier de Lattre de Tassigny. Il devient régiment de reconnaissance du 3ème Corps d’Armée, avec trois escadrons puis quatre escadrons sur AMX 10 RC, et un escadron antichars sur VAB-HOT et plus tard sur P4 Milan, les VAB HOT ayant été donnés en renfort aux régiments blindés des Divisions Légères Blindées (DLB), le régiment passe à la dissolution du 3ème Corps, sous le commandement de la 10ème Division Blindée. |